Parcours académique et professionnel

Fatim est titulaire d’un master II en coopération et solidarité internationale obtenu en 2009 à l’Université d’Evry Val d’Essonne en France ; Elle débute sa carrière professionnelle au Mali, en 2008 où elle travaille dans diverses entreprises privées et ONG avant d’intégrer la Société Malienne du Patrimoine de l’Eau potable (SOMAPEP-SA) en 2011, en tant qu’Assistante Particulière du PDG avec rang de cadre.  

Grâce à son abnégation, son ardeur au travail et sa grande capacité à apprendre, en février 2020, elle est promue au poste de Responsable Qualité Sécurité et Environnement et est chargée de mettre en place les procédures de l’entreprise. Elle réussit sa mission avec brio si bien qu’un an plus tard, elle prend les rênes du Département Sauvegardes Environnementales avec pour mission le suivi de la conformité des mesures de sauvegardes environnementales et sociales des projets d’Approvisionnement en Eau Potable (AEP) de la SOMAPEP-SA, selon les normes des bailleurs » 

 Engagement

« Je suis rapporteur francophone du groupe spécialisé ‘‘Gestion Technique de l’Exploitation Eau potable’’ au niveau du Conseil Scientifique et Technique de l’AAEA. L’AAEA est comme un centre de formations qui transforme les novices en Experts. Tu apprends de façon très pratique, sans débourser un sou. Ainsi ma participation aux activités m’a permis de me mettre à l’école des experts du secteur, de renforcer mes connaissances dans le domaine de l’eau ; de comprendre les défis et les enjeux du secteur et m’a surtout donné des idées de projets qui par la suite ont porté du fruit. L’AAEA a contribué à me propulser au-devant de la scène internationale et a renforcé mon engagement dans les activités locales. Je suis membre fondateur du Réseau Malien des Femmes professionnelles de l’Eau et de l’Assainissement (REMAFPEA), et de l’Association des Jeunes Professionnels de l’Eau et de l’Assainissement du Mali (AJPEA MALI) dont je suis la présidente depuis 2021 », affirme Fatim Hélène.

Réalisations majeures

Les réalisations qui portent ma marquent se situent principalement au niveau de l’AJPEA-Mali où, avec l’équipe, avons décroché deux financements ; l’un d’un montant de 70 000 Euros avec un partenaire Néerlandais, pour la mise en œuvre du projet SUFESEA. A ce titre nous renforcer les capacités de 20 femmes professionnelles et 20 étudiantes, organisé des formations sur le leadership, la communication, le développement personnel et la préparation à l’embauche. Nous avons en outre initié des séances de sensibilisation de 400 étudiants de sur le genre, la Gestion Intégrée des ressources en eau (GIRE), de même que des séances de mentorat entre des femmes professionnelles et les étudiants.
Notre 2ème financement était d’un montant de 69 000 Euros pour la mise en œuvre du PROJET YOUNG WASH CONNECT qui consistait entre autres au renforcement de capacités des jeunes en leadership, entrepreneuriat vert, eau non facturée, cartographie SIG, communication digitale, WASH rurale, plaidoyer. Dans ce projet 17 jeunes ont bénéficié d’un programme de mentorat et ont été mis en relation avec des professionnels. Le projet nous a permis d’acquérir un site Internet pour l’Association. Il a été labelisé par le Conseil Mondial de l’Eau, à l’occasion du 9eme Forum Mondial de l’Eau tenu à Dakar au Sénégal en 2022.

Défis

Notre défi majeur est lié à l’employabilité des jeunes. Nos jeunes diplômés peinent à trouver ne serait-ce qu’un stage pour acquérir de la compétence, à plus forte raison un emploi pour lequel il leur est demandé une expérience professionnelle. Pour pallier le problème, nous mettons l’accent sur le mentorat. Nous tissons des liens avec différentes structures et différents dirigeants afin qu’ils offrent des stages à nos membres. A travers notre plateforme en ligne, nous partageons les informations sur les opportunités d’emploi, de bourses, d’appels à projet. Nous encourageons les jeunes à s’orienter vers l’entrepreneuriat car le secteur est en plein essor et je pense qu’il y a des parts de marché à conquérir. 
Fierté

Fatim est fière de contribuer en tant que volontaire, à faire entendre la voix des jeunes et des communautés vulnérables.  « Je suis citée comme personnalité ressource. Les jeunes me considèrent comme une source d’inspiration et veulent définir comme moi. Grâce à mon travail acharné, j’ai su gagner la confiance des services publiques, des Partenaires Techniques et Financiers, des ONGS et organisations du secteur ; ce qui m’a donné des opportunités inespérées de participer à des foras de haut niveau tels que la COP26 de Glasgow en Ecosse, en 2021, la Conférence des Nations Unies sur l’Eau de New York, aux USA en 2023, et la COP 28 de Dubaï en 2023 ». 
Par ailleurs en 2021, l’ONG INTERNATIONALE IRC WASH MALI m’a décerné le titre de « Ambassadrice ayant contribué par ses performances remarquables et sa participation exceptionnelle, au développement du secteur WASH. Toutes ces merveilleuses expériences vont me permettre de travailler sur mes initiatives personnelles en faveur du développement de mon pays entant qu’Ambassadrice pour l’eau et l’environnement ». Conclut-elle.

THEME :L’impact des changements climatiques sur l’accès à l’eau.

L’accès à l’eau potable est le besoin humain le plus fondamental pour la santé et le bien-être. Selon un rapport sur l’ODD 2022, environ deux milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès   à l’eau potable.
Cependant, d’ici 2030 les changements climatiques risqueront de compromettre sa disponibilité, entrainant des conséquences néfastes sur les besoins des êtres humains :  
Voici quelques conséquences soulevées :

• La pénurie d’eau qui peut être source de conflits interétatiques menaçant la stabilité des pays frontaliers. 
• Augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes tels que : l’élévation du niveau de la mer qui risque de causer des inondations, il y a la fonte des glaciers, la sécheresse, la multiplication des tempêtes et des fortes pluies. Une étude de la Banque mondiale a montré que les catastrophes liées à l’eau ont dominé la liste des catastrophes au cours des 50 dernières années et représentent 70% de tous les décès liés aux catastrophes naturelles.
• Perturbation des écosystèmes aquatiques et des cycles hydrologiques naturels, compromettant ainsi les sources d’eau potable.